De nombreux pays africains sont parmi les plus vulnérables au monde face aux changements des conditions écologiques et climatiques. En outre, presque tous les pays du continent sont actuellement très endettés. Ils sont donc pris dans un cercle vicieux : le service de la dette réduit la marge de manœuvre budgétaire disponible pour les investissements dans l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets ou pour lutter contre la dégradation de l’environnement. Les échanges dette-nature et climat permettent aux pays qui possèdent une biodiversité précieuse de faire payer à d’autres leur protection et leur approvisionnement en tant que bien public mondial. Ils pourraient donc attirer de nouveaux fonds ou parties prenantes et même générer des revenus supplémentaires pour ces pays. Cependant, malgré leur grand potentiel, les échanges dette-nature et climat restent, pour l’instant, un instrument de niche sur le marché financier. Le présent rapport évalue la faisabilité de la mise en œuvre des échanges dette-nature et climat en Afrique, ainsi que leur potentiel à mobiliser des financements supplémentaires pour les mesures climatiques tout en réduisant le fardeau de la dette. Il examines comment les pays africains pourraient tirer parti de l’intérêt croissant des investisseurs pour ces instruments qui protègent la biodiversité et répondent à la crise climatique. Le rapport contient également des recommandations sur la manière de concrétiser au mieux les promesses des échanges dette-nature.