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Antonio Pedro de la CEA exhorte l’Afrique à coopérer pour le développement durable

24 avril, 2023
Antonio Pedro de la CEA exhorte l’Afrique à coopérer pour le développement durable

Maputo, Mozambique, le 24 avril 2023 (CEA) - Les agences des Nations Unies doivent coopérer et coordonner leurs travaux afin d’aider les pays membres à réaliser un développement durable, exhorte le Secrétaire exécutif par intérim, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Antonio Pedro.

Prenant la parole lors d’une retraite de l’Équipe de pays des Nations Unies (UNCT) au Mozambique, M. Pedro a déploré que les pays africains ne collaborent pas efficacement pour déployer leurs compétences nationales et attirer les investissements afin de stimuler le commerce entre eux.

« Ce n’est pas vraiment par manque de stratégies, de visions ou de plans que l’Afrique n’avance pas, c’est parce que nous n’anticipons pas », déclare M. Pedro, exhortant les agences des Nations unies à prendre le temps de comprendre la complémentarité entre leurs domaines spécifiques de spécialisation et de compétence.

Soulignant l’engagement de la CEA à mener des actions stratégiques à l’appui des États membres dans le cadre de l’Initiative « Un cadre, deux agendas » reflétant l’importance du Programme de développement à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063, M. Pedro appelle les agences des Nations Unies à montrer l’exemple en adoptant une approche d’intégration horizontale et verticale afin de faire face aux crises économiques, sociales, politiques et environnementales entrelacés qui ont empêché la réalisation de « l’Afrique que nous voulons ».

« Le Cadre de coopération est essentiel pour que les agences des Nations Unies travaillent ensemble de manière coordonnée et cohérente pour soutenir les aspirations de développement des États membres », exhorte M. Pedro, déclarant que toutes les agences doivent utiliser leur avantage comparatif pour réaliser cette ambition.

M. Pedro, déclare que la récente Conférence des ministres (CoM) tenue en Éthiopie, a souligné la nécessité de former des groupes d’apprentissage par les pairs afin d’exploiter l’innovation et les bonnes interventions politiques sur le continent.

« En tant que CEA, nous pensons que les groupes d’apprentissage par les pairs devraient capitaliser sur les initiatives existantes afin d’accélérer la mise en œuvre de la ZLECAf, en se concentrant sur le développement des chaînes de valeur régionales », dit-il, citant l’initiative de développement de la chaîne de batteries et de véhicules électriques en République démocratique du Congo et en Zambie. Les deux pays produisent respectivement plus de 70 % du cobalt mondial et 10 % du cuivre mondial, ce qui les place dans une position unique en tant que fabricants et fournisseurs régionaux et mondiaux de précurseurs de batteries et bénéficiant du « boom des minéraux verts ».

La chaîne de valeur de batteries et de véhicules électriques, estimée à 8 800 milliards de dollars américains d’ici 2025, stimulera le commerce intra-africain et positionnera mieux des pays comme le Mozambique comme bénéficiaire de la chaîne de valeur régionale.

M. Pedro indique que les cadres juridiques et réglementaires du continent ne sont pas propices au commerce et qu’ils doivent être systématiquement alignés sur les impératifs de développement de l’Afrique pour que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) fonctionne.

« L’Afrique devra formuler de manière collective des voies économiques tout en exploitant les compétences nationales pour stimuler le commerce et parvenir à un développement durable », a-t-il déclaré.

Les trésors verts du Mozambique

Le Secrétaire exécutif par intérim souligne que les pays africains doivent s’attaquer aux principales défaillances du marché et au désalignement des systèmes éducatifs, de la société et des besoins du marché pour exploiter les chaînes de valeur des entreprises.

« Les marchés du carbone peuvent fournir une compensation à l’Afrique pour les services écosystémiques fournis au monde et le Mozambique ne fait pas exception », déclare M. Pedro, citant que le pays a le potentiel de mobiliser d’énormes revenus pour ce qui est des crédits de carbone basés sur la nature à partir de ses réserves de graphite de qualité pour batteries et de gaz naturel liquéfié abondants.

M. Pedro indique que le Mozambique devra également accroître la proposition de valeur de l’action climatique en offrant des incitations aux communautés locales pour qu’elles soient des agents du changement. Le développement et l’utilisation des marchés des crédits carbone est un moyen d’y parvenir.

M. Pedro déclare que la CEA veillera à ce que le pays mobilise des financements de développement supplémentaires pour atteindre les ODD, soulignant le soutien de celle-ci à la transition du Mozambique vers un modèle de croissance économique vert, inclusif et à large assise.

Le Mozambique fait partie des dix premiers pays africains à avoir le niveau de pauvreté le plus élevé et a été très vulnérable aux effets du changement climatique.

Le Mozambique ne peut pas dissocier la croissance économique et le développement des infrastructures de l’atténuation du changement climatique, fait remarquer M. Pedro, soulignant que la CEA reconnaît la nécessité de développer une économie résiliente au climat grâce à son travail sur l’Initiative de la Grande Muraille bleue. Cette initiative offre aux pays africains la possibilité de mettre en place un cadre favorable à la nature qui renforce la résilience, libère le potentiel de la conservation communautaire et maximise l’utilisation durable des ressources naturelles.

Publié par :
La Section des communications
Commission économique pour l’Afrique
BP 3001 
Addis-Abeba (Éthiopie) 
Tél. +251 11 551 5826 
Adresse électronique : eca-info@un.org 

 

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