Niamey, le 26 février 2023 (CEA) – L’investissement dans la recherche et le développement par les pays africains permettra une industrialisation et une diversification économique durables sur le continent, déclare Antonio Pedro, Secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Cela permettra au continent d’exploiter la technologie pour une Afrique verte, inclusive et résiliente.
M. Pedro s’exprimait à l’ouverture du cinquième Forum africain sur la science, ls technologie et l’innovation (STI) 2023, un évènement parallèle avant le 9ème Forum régional africain pour le développement durable (FRADD) à Niamey, au Niger.
Le thème du Forum de cette année est « Accélérer le développement et la diffusion des technologies émergentes ».
Pour tirer parti de l’esprit d’innovation, nous devons renforcer l’environnement porteur grâce à des politiques éclairées, augmenter les investissements dans la recherche et le développement et exploiter plus efficacement le soutien du secteur privé », note le Secrétaire exécutif par intérim de la CEA, ajoutant que l’Afrique doit être à l’avant-garde d’une transformation verte pour accélérer la croissance, diversifier les économies et réaliser les ODD et l’Agenda 2063.
« Une opportunité clé pour nous réside dans le marché des énergies renouvelables. La valeur de ce marché en 2020 est estimée à 881,7 milliards de dollars et devrait atteindre 1 977,6 milliards de dollars d’ici 2030 ».
Il dit que la CEA et ses partenaires ont achevé le Guide de conception et de mise en œuvre des politiques STI, que les pays peuvent utiliser quel que soit le cycle de mise en œuvre des politiques.
Habi Mahamadou, Ministre nigérien de l’enseignement secondaire et supérieur, de la recherche et de la technologie, déclare que la Science, la technologie et l’innovation (STI) sont un thème transversal qui dépend du cadre politique, de l’éducation et des infrastructures.
« Le plus grand défi que rencontrent la Science, la technologie et l’innovation en Afrique est le manque de capacités humaines et technologiques. Les pays doivent renforcer leurs capacités dans les domaines en question », affirme Mahamadou.
Il dit que même si ces domaines sont essentiels à la réalisation de l’Agenda 2063 pour le développement de l’Afrique et de l’Agenda 2030 des ODD, les gouvernements africains sont toujours à la traîne dans leur engagement en faveur des STI. Les STI, dit-il, ne peuvent être accélérées que par le développement de l’infrastructure du capital humain.
Jean-Paul Adam, Directeur de la Divisions de la technologie, du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles de la CEA, déclare que la science et la technologie sont les catalyseurs de l’innovation. Par conséquent, il est important que les pays améliorent ce qu’ils font déjà en science et technologie dans le contexte de l’Afrique.
« Nous devons avoir un développement du capital humain lié à la diaspora pour transformer l’innovation en Afrique et tirer parti de l’opportunité offerte par la ZLECAf », déclare le directeur de la CEA.
« Les gouvernements africains doivent avoir des politiques claires sur la science et la technologie, accorder des incitations fiscales et avoir des objectifs mesurables dans le plan de développement pour une transition efficace d’une Afrique consommatrice à une Afrique productrice ».
Dimitri Sanga, Directeur du Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest, déclare que pour avoir une science ouverte en Afrique, il est nécessaire de promouvoir le libre accès aux publications et aux données scientifiques, d’avoir la transparence de l’examen par les pairs et la science participative.
« L’UNESCO a élaboré la recommandation sur la science ouverte. Cette recommandation a été adoptée par les États membres en 2021 et nous travaillons actuellement avec les États membres pour sa mise en œuvre », indique-t-il.
« Je suis optimiste quant aux résultats de notre travail, qui devrait contribuer pleinement à permettre à l’Afrique d’être un continent résilient, vert et prospère ».
Le Commissaire de l’Union africaine pour l’éducation, la science, la technologie et l’innovation, Mohamed Belhocine, déclare que pour relever les défis auxquels les femmes sont confrontées dans l’éducation, la CUA a un plan de développement sur l’éducation des femmes pour encourager davantage de filles à entreprendre une éducation dans les STEM.
« Les chefs d’État conviennent d’adopter le thème de l’éducation comme thème du Sommet de l’UA de 2024 », déclare-t-il.
M. Belhocine note que les compétences numériques, la science et la technologie sont importantes pour construire la transformation numérique en Afrique.
La Ministre de l’éducation du Rwanda, Valentine Uwamariya, a fait le point sur le 8ème FRADD qui s’est tenu à Kigali, au Rwanda en 2022. Elle a déclaré que quatre pays ont rejoint l’Alliance pour les entrepreneurs universitaires en Afrique formée lors de cette édition ; Le Forum STI a été organisé pour se tenir en mai 2023 et l’Afrique jouera un rôle de premier plan ; le Centre de collaboration conjoint pour la science et la technologie entre la CEA et le Gouvernement rwandais a été finalisé.
Emma Theophelus, Vice-Ministre des technologies de l’information et de la communication en Namibie, a déclaré que le financement de la recherche et du développement, en particulier dans le domaine des STI, par les pays est encore faible. Cela doit être renforcé. Le recensement des capacités en STI doit renforcer les systèmes.
Les résultats de l’évènement parallèle STI de deux jours alimenteront les travaux du Forum régional africain pour le développement durable qui débutera du 28 février au 2 mars à Niamey, au Niger.
Publié par :
La Section des communications
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