Lusaka, Zambie, le 20 avril 2022 - Le dialogue virtuel de haut niveau pour l’Afrique australe sur le financement de la relance de l’Afrique a été organisé par le Bureau sous-régional de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) en Afrique australe, sur le thème « Financement de la relance de l’Afrique : Trouver des solutions innovantes », en prélude à la prochaine 54ème session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (CoM), de la CEA qui se tiendra du 11 au 17 mai 2022 à Dakar, au Sénégal.
L’objectif général était de fournir une plate-forme pour discuter des préoccupations soulevées dans le document de réflexion qui sera présenté pour discussion lors de la CoM 2022. Le document explore le paysage du financement du continent et évalue les défis et les opportunités associés à l’amélioration de la qualité et de l’ampleur du financement du développement de l’Afrique afin de soutenir une relance durable après la pandémie de COVID-19 et autres chocs. Le dialogue en Afrique australe a mis en évidence les perspectives de la région en ce qui concerne le financement de la relance.
Le dialogue a été officiellement ouvert par M. Rhino Mchenga, Directeur des affaires économiques, au Ministère des finances et de la planification économique du Malawi et actuel Président du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et experts (ICSOE) pour l’Afrique australe. Il remercie la CEA pour son soutien au financement du développement au Malawi. Il souligne les plans de son gouvernement visant à accroître la transparence budgétaire et à promouvoir la croissance du secteur privé afin d’élargir l’assiette fiscale des pays. Il ajoute que « l’économie du Malawi est basée sur l’agriculture, avec plus de 80 % des ménages dépendant du secteur agricole, qui est d’une importance cruciale, non seulement pour la subsistance, mais en tant que principale source de revenus d’exportation, contribuant à plus de 30 % du PIB du pays », en concluant que le dialogue est intervient à un moment opportun alors que le pays est à la recherche de nouvelles ressources pour se remettre de la pandémie de COVID-19 et faire face aux retombées économiques de la crise ukrainienne.
Mme Eunice Kamwendo, Directrice du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique australe, a souhaité la bienvenue à plus de 60 participants déclarant que le dialogue vise à fournir une plate-forme pour débattre des questions de financement urgentes de l’Afrique qui seront discutées lors de la prochaine conférence ; faire des recommandations sur des questions touchant la région; examiner les nombreuses opportunités de financement qui restent inexploitées par le continent et évaluer les défis et les opportunités associés à l’amélioration de la qualité et de l’ampleur du financement du développement de l’Afrique pour soutenir une relance durable post-COVID-19 et autres chocs mondiaux connexes.
Elle fait remarquer que « la mobilisation de financements nécessaires reste un défi majeur pour réaliser nos aspirations en matière de développement durable. Avant le début de la pandémie de COVID-19, les coûts estimés du financement des ODD étaient de 200 milliards de dollars américains par an pour l’Afrique. Les chiffres révisés après la Covid-19 sont bien au-delà des estimations initiales, ce qui aggrave davantage le défi. Le chiffre ci-dessus nous oblige à rechercher des sources de financement supplémentaires au-delà de ce à quoi nous sommes habitués car l’ampleur du défi est énorme ».
M. Bartholomew Armah, Chef de la Section de la planification du développement, de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance de la CEA, a présenté les grandes lignes du document thématique sur le « Financement de la relance de l’Afrique : Explorer de nouveaux horizons ». Ainsi que le paysage financier de l’Afrique et les sources de financement auxquelles les États membres d’Afrique australe peuvent puiser. Il a répondu aux questions concernant la meilleure façon dont les gouvernements peuvent tirer parti du financement du secteur privé et des Droits de tirage spéciaux du Fonds monétaire international.
Au cours du dialogue, des présentations ont été faites sur les mesures que les pays africains doivent mettre en place pour attirer le financement du secteur privé. M. Mtho Xulu, Président de la Chambre de commerce et d’industrie sud-africaine, d’un point de vue du secteur privé, appelle à des partenariats stratégiques et une structure formelle pour faciliter les interactions entre le secteur privé et les décideurs politiques, et encourager les investissements locaux afin de stimuler l’économie de la région. L’Hon. Clémence Chiduwa, Vice-Ministre des finances et du développement économique du Zimbabwe, entre autres interventions pertinentes, évoque le soutien technique nécessaire aux gouvernements de la région et souligne la nécessité d’exploiter les financements de la diaspora, citant son pays comme un bon exemple en s’appuyant sur ce type de financement.
Mme Moliehi Moejane, représentante le Ministère du tourisme, de l’environnement et de la culture du Lesotho, soulignet les mesures mises en place pour mobiliser le financement climatique, ainsi que les diverses politiques mises en œuvre par le Lesotho pour encourager les femmes et les jeunes à se lancer dans des emplois verts.
Dans leurs observations finales, M. Muchenga et Mme Kamwendo soulignent les principaux enseignements tirés des discussions, qui, selon eux, enrichiront les délibérations de la Conférence des ministres de la CEA.
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