L’Afrique est gravement touchée par la triple crise de la dette, du changement climatique et de la perte de nature. La dette du continent s’élève désormais à plus de 70 % du PIB. Il existe un réel potentiel pour faire face à ces crises par le biais d’un financement de la dette «à usage général» lié à des Indicateurs Clés de Performance (ICP) relatifs au climat et à la nature. Pour les pays africains fortement endettés, cela pourrait se faire par le biais d’une conversion ou d’un échange de dette contre climat et nature. Pour les pays moins endettés ayant un bon accès au marché, le meilleur instrument serait l’émission d’obligations à usage général liées au climat et à la nature (Garantie de Performance* pour le Climat et la Nature). Les gouvernements africains sont de plus en plus demandeurs de ces instruments, mais pour que cette approche soit couronnée de succès, les principaux créanciers africains, dont la Chine et le secteur privé, doivent s’engager, avec le soutien du Groupe des 20 (ou G20), des Nations Unies, du FMI, de la Banque Mondiale et de la Banque africaine de développement.