Addis-Abeba, Éthiopie, le 26 février 2021 (CEA) - « Nous devons à Nos jeunes filles méritent de développer de meilleurs systèmes visant a favoriser l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique », déclare Thokozile Ruzvidzo, Directrice de la Division du genre, de la pauvreté et de la politique sociale, à la Commission économique pour l’Afrique (CEA), ce vendredi 26 février 2021.
Elle explique lors d’une table ronde virtuelle, intitulée « Partager la prise de décision entre les femmes et les hommes : Une opportunité pour l’Afrique », que la CEA « travaille en étroite collaboration avec les États membres » pour renforcer l’autonomisation des femmes grâce à la collecte et l’analyse de données, et aux rapports sur les questions touchant les femmes.
Mme Ruzvidzo cite un rapport de 2019 de la CEA intitulé, « Les écosystèmes de la finance numérique - Voies vers l’autonomisation économique des femmes en Afrique », comme l’un des nombreux produits du savoir que la Commission apporte à ses États membres.
L’aide aux États membres passe également par le renforcement des capacités, comme c’est le cas avec l’Institut de développement et de planification économique (IDEP), qui propose de nombreuses formations gratuites sur l’égalité des sexes. IDEP est un bras de la CEA.
Mustapha Sadni Jallab, qui dirige la Division de la recherche et de la formation à IDEP, souligne l’importance de l’intégration de la dimension genre dans les politiques commerciales telles que l’Accord de la Zone de libre-échange continental africain (ZLECA).
Nathalie Philes, Présidente de la Plate-forme d’action pour le genre et la gouvernance (2GAP), met en garde qu’aucun défi mondial ne sera relevé sans une participation égale des femmes. Elle fait remarquer que 2GAP contribue à l’égalité des sexes en rassemblant un réseau de femmes professionnelles pour interagir avec d’autres professionnels des secteurs privé et public.
Dans le même esprit, Yinka Ajibola, Présidente des femmes d’affaires et professionnelles, souligne que « lorsque nous collaborons davantage, nous obtenons plus ». Et met l’accent sur le rôle du plaidoyer dans la réalisation de l’égalité des sexes, notant que les femmes doivent être encouragées à prendre des risques dans tous les secteurs et à renforcer leur confiance en elles.
Pour sa part, Liévin Feliho, Président du Cercle humaniste de l’’engagement et de la réflexion sur l’avenir de l’Afrique, exprime l’espoir d’une Afrique où le développement est motivé par les personnes, s’appuyant sur le potentiel qu’offrent les populations, en particulier les femmes et les jeunes et de la prise en charge des enfants.
La session a été organisée dans le cadre des activités préalables au 7ème Forum régional africain pour le développement durable, qui se tiendra du 1er au 4 mars 2021.
Les panélistes notent, entre autres, que la COVID-19 a montré les vastes effets de l’inégalité entre les hommes et les femmes et que les femmes doivent faire partie intégrante des initiatives de reconstruction. Ils conviennent également de la nécessité d’investir davantage dans le développement des capacités humaines. Un autre point clé à retenir concerne la prise en considération de l’inégalité entre les hommes et les femmes comme une question importante de collaboration et non de concurrence.
Mme Ruzvidzo annonce que la CEA publiera un rapport en ligne avec le thème de la Journée de la femme pour 2021 - « Les femmes dans le leadership : Réaliser un avenir égal dans un monde en temps de COVID-19 ». La session était animée par Flávia Ba, Chargée de recherche, à IDEP.
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