New York, le 18 juillet 2025 (CEA) - La volonté de l’Ouganda de connecter numériquement 80 % de sa population d’ici 2030 a été mise en avant lors d’un évènement parallèle au Forum politique de haut niveau des Nations Unies (HLPF), où le pays a présenté son approche visant à mettre l’innovation numérique au service du développement durable.
Cette session, coorganisée par le Gouvernement ougandais et la Commission économique pour l’Afrique (CEA) le 16 juillet 2025, a examiné comment la Science, la technologie et l’innovation (STI), associées aux financements mixtes et aux partenariats public-privé, peuvent favoriser la réalisation des objectifs de développement durable (ODD).
La Ministre ougandaise des affaires générales, Justine Kasule Lumumba, a présidé la session et présenté les points forts du Programme national de transformation numérique, qui vise à élargir l’accès aux services électroniques et à soutenir les technologies financières, les technologies agricoles et les solutions intelligentes face au climat.
Selon la CEA, seuls 36 % des Africains ont actuellement accès à Internet. Pourtant, les technologies émergentes telles que l’Intelligence artificielle, la technologie « blockchain » et les infrastructures publiques numériques offrent des opportunités majeures pour attirer les investissements et développer les innovations locales.
L’Ouganda, avec un taux de pénétration de l’argent mobile déjà de 75 %, est de plus en plus considéré comme un laboratoire d’essai pour le développement axé sur les STI. Le programme national qui vise une couverture de 80 % des services électroniques d’ici 2030, jette ainsi les bases d’une inclusion numérique et d’une croissance économique plus larges.
Le Chef de la Section de l’économie verte et bleue de la Division du changement climatique de la CEA, Nassim Oulmane, a souligné la nécessité de considérer la numérisation comme une opportunité de marché plutôt que comme une contrainte.
Il a cité le Protocole numérique de la ZLECAf comme une étape vers l’harmonisation transfrontalière et a évoqué le soutien de la CEA aux pays qui explorent les obligations vertes basées sur la technologie « Blockchain » et les marchés du carbone tokenisés.
Les participants ont également mis en avant des outils politiques, tels que les bacs à sable réglementaires, les obligations de la diaspora et les incitations fiscales à la R&D, qui peuvent contribuer à attirer les investissements privés.
M. Oulmane a souligné que la fracture numérique en Afrique ne doit pas être considérée comme une contrainte, mais plutôt comme un marché inexploité. Avec des partenariats et des cadres réglementaires adaptés, a-t-il déclaré, des pays comme l’Ouganda peuvent transformer le progrès numérique en une croissance inclusive et durable.
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