Vous êtes ici

La ZLECAf, le plan directeur du renouveau économique de l’Afrique

18 mars, 2025
La ZLECAf, le plan directeur du renouveau économique de l’Afrique

Addis-Abeba, le 18 mars 2025 (CEA) - La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est « le plan directeur du renouveau économique de l’Afrique », a déclaré le Secrétaire exécutif de la CEA, Claver Gatete, lors de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de 2025.

« Nous nous réunissons dans un contexte économique mondial précaire, caractérisé par des tensions géopolitiques accrues, des alliances changeantes, des tarifs douaniers injustes et des crises de la dette croissantes », a-t-il déclaré.

Abordant le sujet du rééquilibrage du pouvoir économique, M. Gatete a déclaré que les pays du Sud, y compris ceux d’Afrique, n’avaient d’autre choix que de s’adapter à l’évolution rapide de la situation économique mondiale.

Il a affirmé que la ZLECAf avait le potentiel de stimuler la prospérité économique du continent. D’ici 2045, le commerce intra-africain devrait augmenter de 45 % et le PIB africain de 1,2 %. La ZLECAf stimulera également considérablement l’expansion de secteurs tels que l’agroalimentaire (60 %), l’industrie (48 %), les services (34 %) et l’énergie et les mines (28 %).

Pour que les pays africains puissent pleinement bénéficier de l’accord commercial, Gatete a proposé de renforcer les partenariats, notamment les partenariats d’investissement. « Il est impératif que les gouvernements travaillent en étroite collaboration avec le secteur privé pour atténuer les risques liés au climat des affaires et éliminer les barrières non tarifaires ».

En outre, a-t-il ajouté, les chaînes de valeur régionales et les zones économiques spéciales doivent être renforcées. « La collaboration de la CEA avec des institutions telles que la BADEA, la Banque africaine de développement, Afreximbank et la Société financière africaine (Africa Finance Corporation) a déjà donné des résultats probants, allant de la chaîne de valeur régionale de la viande bovine au Botswana au développement des systèmes alimentaires en Afrique de l’Est, en passant par la chaîne de valeur des batteries entre la RDC et la Zambie ».

Gatete a également appelé les pays africains à mobiliser leurs ressources nationales pour l’industrialisation et à freiner les flux financiers illicites. Il a souligné que l’Afrique ne manque pas de capitaux, mais qu’elle peine à les canaliser vers les secteurs productifs.

« Nos fonds de pension détiennent à eux seuls environ 1 300 milliards de dollars des États-Unis d’actifs. Si seulement 10 % étaient investis dans l’industrialisation, l’Afrique pourrait injecter plus de 130 milliards de dollars des États-Unis dans son tissu industriel et réduire ainsi sa dépendance aux financements extérieurs coûteux ».

Le succès de la ZLECAf, a souligné Gatete, exige des mesures audacieuses, une volonté politique forte et un engagement soutenu, dont les priorités seront intégrées aux plans de développement nationaux et les budgets alloués à ses engagements.

Publié par :
La Section des communications
Commission économique pour l’Afrique
BP 3001 
Addis-Abeba (Éthiopie) 
Tél. +251 11 551 5826 
Adresse électronique : eca-info@un.org