Niamey, le 2 mars 20203 (CEA) - Plus de 50 jeunes femmes ingénieures et innovatrices à travers le continent ont développé des technologies pour lutter contre le changement climatique et renforcer la résilience, révèle le Secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Antonio Pedro.
Cela survient à un moment où l’Afrique et le reste du monde sont aux prises avec les effets néfastes du changement climatique et de l’adaptation.
Dans le cadre de l’Initiative « Connected African Girls Coding Camp et Climate Change Adaptation Hackathon », de jeunes ingénieures et innovatrices ont conçu des projets créatifs intégrant des technologies émergentes pour lutter contre le changement climatique et renforcer la résilience à travers le continent.
M. Pedro se trouvant à Niamey, au Niger pour le 9ème Forum régional africain pour le développement durable, participait la veille au Salon de l’innovation et à une cérémonie de remise de prix, qui a vu 25 jeunes femmes reconnues pour leurs compétences exceptionnelles en robotique et IdO, animation, jeux, développement web, impression 3D et Turtle Stich.
M. Pedro explique que la Commission aimerait voir plus de femmes bien conscientes, désireuses d’en savoir plus sur leurs communautés et capables de diriger le changement qu’elles souhaitent voir dans la société.
Il souligne que la CEA ne voudrait pas seulement former de futurs scientifiques capables de contribuer à la quatrième révolution industrielle, mais aussi inspirer confiance aux jeunes femmes.
M. Pedro déclare que l’Initiative « Filles africaines connectées » a été créée pour réduire l’écart numérique entre les sexes en dotant les jeunes femmes africaines des compétences de base nécessaires pour réussir à long terme dans la formation numérique, l’emploi et l’entrepreneuriat.
Cela se fait en créant un environnement propice aux efforts de collaboration et à l’innovation.
Il réaffirme que l’égalité des sexes est une question fondamentale des droits de l’homme car elle catalyse de multiples effets sur le développement socio-économique.
La Secrétaire exécutive par intérim indique en outre que le secteur des Technologies de l’information et de la communication (TIC) joue un rôle central dans la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, comme indiqué dans l’Objectif de développement durable 5 (ODD) des Nations Unies (ONU).
Il souligné que près de 90 % des emplois dans un avenir proche nécessiteront des compétences liées aux nouvelles technologies.
« Il est impensable qu’en Afrique, la révolution numérique se fasse sans les jeunes et les femmes », déclare M. Pedro.
Compte tenu de cela, M. Pedro déclare qu’environ 108 filles nigériennes âgées de 12 à 25 ans ont été formées en personne et que plus de 4 500 ont participé virtuellement.
Les camps ont été formés dans des disciplines techniques allant du développement Web, des jeux, de la robotique, de l’Intelligence artificielle et de l’impression 3D ainsi que des compétences non techniques.
« Aujourd’hui, les stagiaires nigériennes ont produit 25 projets et créé des innovations numériques impressionnantes pour résoudre les problèmes de durabilité locale, en utilisant ce qu’elles ont appris en l’espace d’une semaine seulement », indique M. Pedro.
Les projets, ajoute-t-il, traitent des problèmes liés aux conflits, à la sûreté et à la sécurité, au changement climatique, à l’agriculture, à l’éducation, à la sécurité routière, à l’eau et à l’assainissement, au mariage des enfants, entre autres.
S’exprimant lors du même évènement, la Directrice régionale de l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour l’Afrique, Anne-Rachel Inne, se dit impressionnée par la technologie et l’innovation développées par les jeunes femmes.
Mme Inne indique qu’il est important de forger des partenariats qui verront les technologies et l’innovation déployées dans les zones rurales où les gens ont le plus besoin de ces appareils.
« La plupart de notre population en général est rurale. Dans la majorité de nos pays, environ 60 à 80 % de la population est rurale. Si vous allez prendre une technologie qui ne signifie rien pour eux, alors vous avez un problème d’appropriation. Vous avez du mal à la faire fonctionner et à la rendre durable », déclare-t-elle.
Mme Inne insiste sur la nécessité de garder ces applications simples pour les communautés rurales, déclarant qu’elles doivent être dans une langue applicable à cette population particulière.
Elle déclare que les jeunes doivent également s’assurer que leur créativité est protégée par les lois sur la propriété intellectuelle afin de les préserver et de gagner de la valeur pour les conceptions ou les applications.
Mme Inne exhorte les jeunes innovateurs à s’assurer que leurs produits soient commercialisables, car c’est la seule façon d’ajouter de la valeur.
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