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Discours de clôture de M. Claver Gatete à la 13e Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique

7 September, 2025

13e CONFÉRENCE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LE DÉVELOPPEMENT EN AFRIQUE

(CCDA-XIII)

 

SÉANCE DE CLÔTURE

 

Discours de clôture

Par

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies

et Secrétaire exécutif de la CEA

M. Claver Gatete

 

 

Addis-Abeba, Éthiopie

7 septembre 2025

 

Son Excellence Monsieur Mekonnen Seyoum, Ministre d’État en charge de la planification et du développement de l’Éthiopie,

Professeur Antony Nyong, Directeur du Département des changements climatiques et de la croissance verte à la Banque africaine de développement,

M. Augustine Njamnshi, de l’Alliance panafricaine pour la justice climatique,

Mesdames et Messieurs les représentants,

Mesdames et Messieurs,

Alors que nous tirons le rideau sur la 13e Conférence sur les changements climatiques et le développement en Afrique (CCDA-XIII), j’exprime ma profonde reconnaissance au Gouvernement éthiopien et à toutes celles et ceux qui ont contribué par leur temps, leur savoir et leur engagement à ces trois jours d’intenses délibérations.

La haute qualité de vos contributions a permis de réaffirmer pourquoi la CCDA demeure la première plateforme technique du continent consacrées aux changements climatiques et au développement.

Mais cette conférence ne représente pas une fin en soi.

Il s’agit plutôt d’une passerelle pour mettre en relation les faits avec nos ambitions, faire se rejoindre la profondeur technique et l’élan politique, les aspirations de l’Afrique à l’action.

Nous nous sommes réunis pour jeter les bases du Deuxième Sommet africain sur le climat (ACS2) et pour faire en sorte que l’Afrique parle d’une seule voix lors de la COP30.

Aujourd’hui, c’est avec détermination que nous clôturons cette réunion, dotés d’un programme climatique africain cohérent, prêt à l’investissement.

Permettez-moi de faire ressortir six axes prioritaires de cette conférence qui se répercuterons sur la Déclaration d’Addis-Abeba et à Belém.

 

Premièrement, en ce qui concerne l’adaptation, la résilience et les pertes et préjudices, nous avons déclaré d’une seule voix que l’adaptation doit figurer au cœur de l’action climatique mondiale.

L’Afrique ne peut pas supporter à elle seule un déficit annuel de 160 milliards de dollars pour l’adaptation.

Cela n’est ni équitable, ni soutenable.

À cet égard, nous appelons à une aide internationale urgente, prévisible et accrue.

Le Fonds pour les pertes et préjudices doit être rendu opérationnel sans délai.

Il doit être équitable dans sa gouvernance, accessible à tous, et répondre non seulement au problème des pertes économiques, mais aussi à celui des menaces qui pèsent sur le patrimoine culturel et écologique.

 

Deuxièmement, en ce qui concerne la science, les données et les services d’information sur le climat, nous avons souligné l’urgence de combler les lacunes de l’Afrique en matière de données et de connaissances.

Sans données, nous naviguons dans l’obscurité.

C’est pourquoi nous devons investir dans des systèmes d’alerte précoce, intégrer la sagesse autochtone à l’IA et à la technologie satellitaire, et renforcer l’interface entre la science et la politique.

Ce n’est qu’alors que les négociateurs et les décideurs africains pourront prendre la parole avec toute l’autorité et la crédibilité qui leur sera conférée par des données probantes.

 

Troisièmement, en ce qui concerne la transformation du financement de l’action climatique, nous avons clairement indiqué que le financement de l’Afrique ne peut rester pris au piège d’une dépendance quelconque à l’égard de l’aide extérieure.

Notre programme fait la part belle aux investissements, à l’innovation et aux débouchés.

Pourquoi les pays africains devraient-ils payer les coûts d’emprunt les plus élevés du monde alors qu’ils souffrent déjà de certaines des conséquences les plus graves des changements climatiques ?

Nous appelons à une réforme de l’architecture financière internationale afin de réduire les coûts d’emprunt injustes imposés à l’Afrique, d’annuler ou de rééchelonner la dette, et de mettre au point des outils innovants tels que les conversion de dettes en mesures en faveur du climat, les financements mixtes, les obligations vertes et bleues, les notations de crédit équitables et des marchés du carbone transparents et de haute qualité, qui profitent directement au programme de développement de l’Afrique.

 

Quatrièmement, concernant les transitions justes et l’accès à l’énergie, nous avons affirmé que la transition de l’Afrique doit être à la fois verte et équitable.

Plus de 600 millions de personnes vivent encore sans électricité.

Cette situation n’est certainement pas acceptable au XXIe siècle, étant donné la baisse constante du coût des énergies renouvelables.

Nous devons exploiter nos minéraux essentiels pour plus de valeur ajoutée locale, déployer toute la gamme de solutions énergétiques propres et faire passer au premier plan les emplois verts, la reconversion et l’autonomisation des femmes et des jeunes.

C’est ainsi que nous veillerons à ce que notre transition soit inclusive, juste et porteuse de changements.

 

Cinquièmement, en ce qui concerne les écosystèmes et les solutions fondées sur la nature, nous avons insisté sur le fait queles écosystèmes africains ne sont pas seulement des atouts pour le continent, mais aussi de véritables « bouées de sauvetage » pour le reste du monde.

Qu’il s’agisse du bassin du Congo, de nos mangroves, de nos zones humides ou de nos savanes, tous ces écosystèmes sont indispensables à la survie de l’humanité.

Leur protection exige une évaluation, un investissement et une prise en compte équitables au niveau mondial.

Nous généraliserons la gestion communautaire et tireront parti des innovations numériques pour intégrer les solutions fondées sur la nature dans l’agriculture, la foresterie et les énergies renouvelables.

 

Sixièmement, en ce qui concerne la gouvernance, les partenariats et les responsabilités mondiales, nous sommes convenus quel’Afrique doit renforcer sa cohérence institutionnelle et sa gouvernance pour mener à bien l’action climatique à grande échelle.

Cela suppose d’intégrer la lutte contre les changements climatiques dans les plans de développement nationaux, d’exploiter toutes les possibilités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine, et de faire en sorte que l’Afrique parle d’une même voix lors des négociations.

Permettez-moi également de souligner que les responsabilités mondiales ne peuvent être éludées.

Nous appelons la communauté internationale à honorer ses engagements (qu’il s’agisse de l’objectif mondial en matière d’adaptation ou du nouvel objectif chiffré collectif pour le financement de l’action climatique) et à réformer les régimes de taxation du carbone et du commerce mondial afin de les rendre plus équitables, non discriminatoires et favorables à la croissance de l’Afrique.

 

Chers amis,

Ensemble, ces six priorités représentent un programme global et cohérent pour l’action climatique en Afrique.

Un programme ancré dans les faits.

Un programme guidé par la justice.

Un programme conçu pour obtenir des résultats.

Ces six priorités seront reprises dans la Déclaration d’Addis-Abeba, guideront le Deuxième Sommet africain sur le climat et consolideront la position commune de l’Afrique à la COP30.

Plus important encore, elles démontrent que l’Afrique n’attend pas qu’on agisse à sa place.

Nous prenons en mains notre propre destin, nous tirons parti de nos propres ressources, et nous apportons des solutions au monde entier.

Avec la Commission économique pour l’Afrique, et en tant que membre de la grande famille des Nations Unies, nous nous engageons à suivre cette voie avec vous.

Ensemble, nous veillerons à ce que ces résultats ne restent pas des mots sur papier, mais se traduisent par des actes qui transformeront la vie de nos populations sur l’ensemble du continent.

Excellences,

Mesdames et Messieurs les représentants,

Certes, le chemin sera ardu, de cette conférence jusqu’au Deuxième Sommet africain sur le climat et jusqu’à la COP30.

Mais il s’agit aussi une occasion inédite de redéfinir le rôle joué par l’Afrique dans la gouvernance climatique mondiale.

Avant de terminer, je voudrais exprimer ma gratitude particulière à notre pays hôte, l’Éthiopie.

Une fois de plus, Addis-Abeba démontre pourquoi elle est la capitale diplomatique de l’Afrique : une véritable plateforme pour le dialogue et la prise de décisions à l’échelle continentale.

Grâce à la générosité et à l’engagement de l’Éthiopie, la CCDA a été non seulement une réunion riche sur le plan technique, mais aussi un pont qui nous mène droit au Sommet africain sur le climat.

Nous sommes reconnaissants à l’Éthiopie de promouvoir la déclaration finale de cette conférence en tant que contribution technique essentielle au Deuxième Sommet africain sur le climat et, de là, à la Déclaration d’Addis-Abeba, qui définira la voix unifiée de l’Afrique en ce qui concerne l’action climatique.

Je vous remercie.

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