Addis-Abeba, Éthiopie, le 7 septembre 2025 (CEA) – La treizième Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA-XIII) s’est conclue ce dimanche, à Addis-Abeba par un appel à une action urgente et à des investissements accrus pour faire progresser l’agenda climatique de l’Afrique.
Cette réunion de trois jours, convoquée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en partenariat avec la Banque africaine de développement, la Commission de l’Union africaine et l’Alliance panafricaine pour la justice climatique, a réuni des décideurs politiques, des scientifiques, la société civile et des partenaires de développement. Ses conclusions visaient à éclairer la Déclaration d’Addis-Abeba, une contribution technique essentielle au deuxième Sommet africain sur le climat (AEC2) et le fondement de la Position commune de l’Afrique lors de la COP30 de novembre.
En clôture de la conférence, le Secrétaire exécutif de la CEA, M. Claver Gatete, a souligné la volonté de l’Afrique de passer des engagements à l’action.
« Cette conférence n’était pas une fin en soi. Elle constitue un pont reliant les données probantes à l’ambition, la profondeur technique à la dynamique politique, et les aspirations de l’Afrique à l’action concrète. Nous nous sommes réunis pour jeter les bases du deuxième Sommet africain sur le climat et porter la voix commune du continent à la COP30. Et aujourd’hui, nous clôturons cette conférence avec détermination, avec un programme climatique africain cohérent et prêt à investir », a-t-il déclaré.
M. Gatete a défini six domaines prioritaires pour guider la réponse climatique de l’Afrique :
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Adaptation et pertes et dommages : L’adaptation doit être au cœur de l’action climatique mondiale. L’Afrique ne peut pas assumer seule un déficit d’adaptation de 160 milliards de dollars des États-Unis. Le Fonds pour les pertes et dommages doit être rendu opérationnel sans délai, à des conditions équitables et accessibles.
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Science et données : L’Afrique doit combler les lacunes en matière de connaissances climatiques grâce à des systèmes d’alerte précoce, en alliant la sagesse autochtone aux technologies modernes et en renforçant l’interface science-politique.
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Financement climatique : Le financement de l’Afrique ne doit pas rester prisonnier de la dépendance à l’aide. La réforme du système financier mondial est essentielle pour réduire les coûts d’emprunt injustes, restructurer la dette et développer des outils innovants tels que les obligations vertes et les conversions dettes en actions climatiques.
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Transitions justes : La transition énergétique de l’Afrique doit être verte et juste. Avec plus de 600 millions de personnes toujours privées d’électricité, l’accès à l’électricité doit être élargi tout en poursuivant une croissance durable.
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Écosystèmes : Les écosystèmes africains sont des ressources vitales pour la planète, dont la protection nécessite une juste valorisation et des investissements internationaux accrus.
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Leadership africain : L’Afrique n’attend pas qu’on agisse. Le continent exploite ses ressources, propose des solutions et prend l’initiative de façonner l’agenda climatique mondial.
M. Gatete a conclu par un appel à l’unité et à la détermination : « L’Afrique n’attend pas qu’on agisse. Nous façonnons notre destin, exploitons nos ressources et apportons des solutions au monde. Ensemble, nous pouvons faire en sorte que ces résultats ne restent pas des mots sur le papier, mais se traduisent en actions qui transforment des vies sur notre continent ».
Il a également exprimé sa gratitude à l’Éthiopie pour avoir accueilli la conférence et reconnu son rôle de plaque tournante diplomatique pour le dialogue et la prise de décision à l’échelle continentale.
Des représentants du Gouvernement éthiopien, de la Banque africaine de développement et de l’Union africaine étaient également présents à la réunion multipartite.
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