Addis-Abeba, le 25 avril 2024 (CEA) – Alors que l’Afrique est engagée dans une course contre la montre pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030 et les Engagements de Malabo à éliminer la faim d’ici 2025, le continent est confronté à de véritables défis aggravés par le changement climatique, l’inflation et les conflits régionaux. L’urgence de réévaluer les mécanismes de financement est de plus en plus reconnue, avec un accent croissant sur la mobilisation des ressources nationales et l’exploration de solutions de financement innovantes pour soutenir le développement agricole.
Lors d’un évènement organisé au cours du dixième Forum régional africain pour le développement durable (ARFSD-10) tenu à Addis-Abeba, un appel clair a été lancé aux décideurs politiques pour qu’ils centrent leurs politiques sur les besoins des exploitants agricoles et améliorent l’accès au financement dans le secteur agricole.
L’impératif d’autonomiser les agriculteurs et de leur fournir des ressources financières adéquates est souligné comme une étape essentielle vers l’éradication de la faim, la réalisation de la sécurité alimentaire, le développement durable et la réalisation des objectifs plus larges de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Au cours d’une session intitulée, « Exploiter le potentiel des financements innovants pour renforcer la mise en œuvre du Programme intégré pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) vers une Afrique libérée de la faim et des systèmes agroalimentaires durables et résilients », le Directeur de la Direction de l’environnement durable et de l’économie bleue, à la Commission de l’Union africaine, M. Godfrey Bahiigwag, a souligné le rôle essentiel des exploitants agricoles à stimuler les progrès et le développement en Afrique.
Le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA), une initiative fondamentale de l’Agenda 2063, définit des objectifs ambitieux pour transformer l’agriculture africaine d’ici 2025, notamment l’engagement des gouvernements africains à allouer au moins 10 % des budgets nationaux à l’agriculture et au développement rural. Cependant, les participants au Forum ont souligné qu’il existe un besoin urgent d’actions concrètes pour traduire ces engagements en résultats tangibles sur le terrain.
L’engagement du secteur privé est identifié comme essentiel pour stimuler les investissements et l’innovation dans le secteur agroalimentaire et nutritionnel africain et offre des ressources et une expertise essentielles visant à relever les défis complexes auxquels est confronté le paysage agricole. « En favorisant les efforts de collaboration et en forgeant des partenariats stratégiques, les parties prenantes peuvent amplifier l’impact du PDDAA, renforcer les systèmes agricoles africains et faire progresser l’objectif d’atteindre la sécurité alimentaire à travers le continent », a déclaré le Directeur régional du PAM pour l’Afrique australe, M. Menghestab Haile.
Les participants à la réunion ont fait écho au sentiment selon lequel l’Afrique se trouve à un moment transformateur de sa trajectoire de développement, où des mécanismes de financement innovants détiennent la clé pour libérer le vaste potentiel agricole du continent. En plaçant les exploitants agricoles au centre des efforts de développement et en améliorant l’accès au financement, l’Afrique peut ouvrir la voie à un avenir meilleur pour tous ses habitants.
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