Addis-Abeba, le 17 mars 2025 (CEA) - « La priorité de la Zone de libre-échange continentale africaine est sa mise en œuvre intégrale de l’initiative, alors que l’Afrique aspire à une plus grande résilience, à une diversification économique et à une autosuffisance accrues dans un monde où le commerce et les tarifs douaniers sont devenus des armes », a déclaré le Secrétaire général du Secrétariat de la ZLECAf, Wamkele Mene, lors de l’édition 2025 de la Conférence des ministres des finance, de la planification et du développement économique.
Considérant la nécessité d’aller de l’avant et d’attirer les investisseurs et les entreprises, le Secrétariat met en œuvre sa stratégie pour engager le secteur privé, et ce en se concentrant sur quatre secteurs industriels à fort potentiel, à savoir l’agriculture et l’agroalimentaire, l’automobile, les produits pharmaceutiques, et les transports et la logistique.
« Ces secteurs ont été sélectionnés en raison de leur fort potentiel de production locale pour répondre à la demande locale », a-t-il déclaré.
Dans le secteur automobile, le Secrétariat collabore avec Afreximbank, l’Association africaine des constructeurs automobiles et l’Organisation africaine de normalisation afin de renforcer la fabrication locale de véhicules et de composants.
Cela comprend des initiatives telles que la valorisation des minéraux essentiels pour les véhicules à énergie nouvelle.
« Dans le secteur pharmaceutique, nous promouvons un mécanisme d’approvisionnement groupé, coordonné par les agences de l’Union africaine, afin de favoriser un accès abordable aux médicaments ». Le Protocole relatif aux droits de propriété intellectuelle vient appuyer cette démarche.
Un cadre juridique solide pour la ZLECAf sous-tend les protocoles négociés sur le commerce des biens et des services, le règlement des différends, l’investissement, la politique de concurrence, les droits de propriété intellectuelle, le commerce numérique et la participation des femmes et des jeunes au commerce.
Il a présenté les outils opérationnels déjà mis en place, tels que le Livret tarifaire électronique, une base de données numérisée qui fournit aux importateurs et aux exportateurs des informations tarifaires précises pour chaque produit et chaque pays, et le Manuel des règles d’origine, un guide complet pour aider les entreprises à se conformer aux réglementations commerciales. Le Fonds d’ajustement de la ZLECAf, qui a déjà mobilisé 1 milliard de dollars, a été créé pour remédier aux disparités économiques.
Il a informé les ministres que la plateforme du Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) permet aux entreprises d’effectuer des transactions en monnaies africaines locales. Son adoption a été plus lente que prévu à ce jour, a-t-il indiqué, et des efforts sont en cours pour accélérer son adoption par les banques commerciales et centrales.
Mene a également souligné que la ZLECAf ne visait pas seulement à accroître les volumes d’échanges, mais aussi à favoriser une diversification économique structurelle.
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