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COP 30 : la Journée de l’Afrique veut faire progresser le financement durable pour un avenir vert et résilient

12 novembre, 2025

Belém, Brésil, le 12 novembre 2025 (CEA) – À l’occasion de la Journée de l’Afrique, lors de la COP 30, le continent a mis en avant le thème « L’Afrique à l’avant-garde de l’action climatique : un financement durable pour une croissance verte, résiliente et inclusive », réaffirmant ainsi son engagement en faveur d’un financement climatique au service des populations, de la planète et de la prospérité.

L’événement, organisé ce mardi à Belém, a réuni des ministres, des partenaires au développement, ainsi que des représentants de la Commission de l’Union africaine, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), du Groupe de la Banque africaine de développement et d’Afreximbank, aux côtés de membres de la société civile et de la jeunesse.

Dix ans après la signature de l’Accord de Paris, les engagements climatiques peinent encore à répondre à l’ampleur des défis auxquels le monde fait face. Les objectifs de limitation du réchauffement climatique s’éloignent, les financements restent en deçà des besoins, et l’écart entre les promesses et les actions ne cesse de se creuser. Pour l’Afrique qui abrite 20 % des puits de carbone mondiaux, n’émet que moins de 4 % des gaz à effet de serre et ne reçoit en contrepartie que moins de 10 % des financements pour l’adaptation et seulement 3 % des financements climatiques globaux, les enjeux sont tout simplement vitaux.

S’appuyant sur les conclusions du deuxième Sommet africain sur le climat, de la Déclaration d’Addis-Abeba et de l’Appel à l’action, la Journée de l’Afrique à la COP 30 a réaffirmé avec force un message clair : le financement climatique doit être à la hauteur des priorités et des besoins du continent.

Le Commissaire chargé de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable de la Commission de l’Union africaine, Moses Vilakati, a réaffirmé l’unité du continent et son rôle moteur dans la lutte pour la justice climatique.

« L’Afrique parle d’une seule voix, forte, unie et déterminée, pour la justice climatique. De l’Afrique à Belém, nous réaffirmons notre unité d’action et notre rôle de leader, guidés par les principes d’équité et de responsabilités communes mais différenciées », a-t-il déclaré ajoutant : « Nous ne sommes pas de simples bénéficiaires de la transition mondiale, mais des acteurs pleinement engagés, porteurs de solutions climatiques justes, inclusives et africaines, pour construire un avenir mondial plus équitable et durable ».

Les échanges ont mis l’accent sur la mobilisation de financements durables, équitables et innovants pour accélérer l’industrialisation verte du continent. Les dirigeants ont souligné que l’avenir de l’Afrique dépend de la valorisation de ses ressources naturelles, qu’il s’agisse de la transformation des minéraux critiques ou du développement des énergies renouvelables à l’échelle locale.

Le Vice-Président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé de l’électricité, de l’énergie, du climat et de la croissance verte, Kevin Kariuki, a rappelé : « L’Afrique est déjà à l’avant-garde de l’action climatique mondiale, en développant des solutions solidement ancrées dans les réalités locales et porteuses d’impact à l’échelle internationale. »  Il a aussi souligné que les actions du Groupe de la Banque africaine de développement : « Nous avançons aujourd’hui avec une vision renouvelée, portée par notre Président, M. Sidi Ould Tah, et structurée autour de quatre priorités stratégiques appelés les « quatre points cardinaux » : libérer la puissance du capital africain, renforcer la souveraineté financière du continent, transformer la démographie en atout et bâtir des infrastructures résilientes, tout en créant une véritable valeur ajoutée », a-t-il ajouté avant de conclure : « la lutte contre le changement climatique est au cœur de cette ambition. Nous agissons avec détermination pour combler le déficit de financement durable, accroître la capacité d’adaptation du continent et accélérer l’action climatique grâce à l’innovation, aux partenariats et au leadership financier ».

L’Afrique figure parmi les principaux producteurs mondiaux de minéraux essentiels, tels que le cobalt et le manganèse, mais ne tire encore qu’une faible part de la valeur ajoutée générée par leur exploitation. En misant sur la transformation locale, la production de batteries et le développement de chaînes de valeur régionales, le continent ambitionne de passer du statut d’exportateur de matières premières à celui de moteur de l’innovation et de la production industrielle verte.

L’Afrique dispose également d’un immense potentiel sur le marché du carbone, mais ne capte actuellement que moins de 1 % des revenus mondiaux. Grâce à des réformes et à une gouvernance conduite par l’Afrique, ce marché pourrait générer jusqu’à 100 milliards de dollars des États-Unis par an et créer cinq millions d’emplois verts d’ici 2030.

Les participants ont insisté sur l’urgence de repenser le système financier mondial, en mettant en place des mécanismes directs, transparents et non fondés sur la dette, conçus et dirigés par l’Afrique elle-même. Malgré les engagements pris lors de la COP 29, seule une faible part des financements climatiques mondiaux atteint réellement les communautés africaines. La Journée de l’Afrique a réaffirmé avec force l’appel du continent à définir un nouvel objectif collectif et chiffré de financement climatique, à la hauteur de l’urgence et des besoins concrets.

Au nom du Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique, M. Cosmas Milton Ochieng, Directeur de la Division du changement climatique, de la sécurité alimentaire et des ressources naturelles, a déclaré : « Restructurer l’architecture financière mondiale n’est pas seulement une question d’équité, c’est une condition de survie ». Il a ajouté que « l’Afrique a besoin d’un système de financement climatique prévisible, transparent et équitable, qui oriente les ressources là où elles comptent le plus : entre les mains des pays et des communautés africaines qui mènent des actions climatiques transformatrices ».

L’appel à un financement intérieur durable a également été mis en avant. Le continent dispose de plus de 350 milliards de dollars des États-Unis en fonds souverains et en caisses de retraite, qui pourraient être mobilisés pour soutenir les infrastructures vertes, renforcer la résilience et stimuler l’innovation. La valorisation de ces ressources internes, combinée à des partenariats extérieurs solides, sera déterminante pour atteindre l’Agenda 2063 et les Objectifs de développement durable (ODD).

Ladite Journée de l’Afrique n’a pas été une simple commémoration, mais une véritable déclaration d’intention.

Les dirigeants ont plaidé pour une tarification juste du carbone, un accès direct aux financements climatiques et une transition équitable, afin que personne en Afrique ne soit laissé de côté. Les pays africains appellent à la mise en œuvre intégrale des engagements pris à Bakou, notamment la mobilisation de 300 milliards de dollars des États-Unis de financements climatiques dédiés au continent.

La COP 29 à Bakou n’avait pas permis de réunir les ressources nécessaires pour répondre à la crise climatique africaine. Malgré les appels à un objectif mondial annuel de 1 300 milliards de dollars des États-Unis d’ici 2030, dont 300 milliards destinés à l’Afrique, les obstacles structurels demeurent. Les dirigeants africains avaient défendu des subventions non génératrices de dette et un accès direct aux fonds via les institutions africaines, telles que le Groupe de la Banque africaine de développement.

Cependant, l’accord final a privilégié un modèle fondé sur l’endettement et la dépendance à des intermédiaires extérieurs, transformant près de 60 % des financements climatiques en nouvelles dettes pour les économies africaines.

Alors que le monde tourne désormais son regard vers Belém, le message de l’Afrique est clair : le continent ne demande pas la charité, mais un véritable partenariat, un nouveau pacte climatique mondial qui reconnaisse son leadership, valorise sa contribution à la préservation de la planète et investisse dans son peuple.

À propos de la Journée de l’Afrique

Cette Journée constitue l’un des événements phares du continent au sein de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques. Elle offre une tribune pour mettre en lumière le rôle moteur du continent dans l’action climatique et plaider pour un accès équitable et durable au financement climatique. Cette maifestation incarne la vision commune des institutions africaines : construire un avenir résilient, inclusif et durable pour l’ensemble du continent.

Publié par :
Section de la communication
Commission économique pour l’Afrique
B.P. 3001
Addis-Abeba
Éthiopie
Tél : +251 11 551 5826
Email : eca-info@un.org

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