Introduction
Le développement de chaînes de valeur agricoles transfrontalières/régionales (CRRA) est considéré comme essentiel pour une mise en œuvre efficace de l'accord sur la Zone de libre-échange commune africaine (ZLECAf) par les pays membres de l'Union africaine (UA). Le développement de CVA régionales ou transfrontalières fait partie des mesures préconisées dans le cadre de la ZLECAf, en vue de la réalisation d'une intégration régionale complète. Plus précisément, le développement des CRV ou AVC transfrontaliers permettra d'améliorer le commerce intra-africain en permettant aux pays africains d'atteindre des gains d'efficacité dans la production, mais aussi d'encourager les entreprises ou établissements du secteur privé à s'intégrer dans les chaînes de valeur mondiales. Parmi les autres avantages attendus pour les acteurs ou les opérateurs participants aux chaînes de valeur agricoles transfrontalières (ou à l'internationalisation de celles-ci), citons la capture d'une part importante de la valeur ajoutée tout au long du système de la chaîne et les retombées positives telles que les transferts de compétences et de technologies, ainsi que les possibilités de création d'emplois et les augmentations de salaire dans les pays participants. Parmi les autres avantages, citons l'amélioration des échanges et l'augmentation des recettes d'exportation grâce à la valeur ajoutée des produits, entre les pays participants, l'amélioration de la sécurité alimentaire, le développement des agro-industries locales et des gains d'efficacité significatifs dans la région.
Malgré les avantages potentiels du développement des chaînes de valeur agricoles transfrontalières, la production agricole des pays membres de la CEDEAO reste dominée par les petits producteurs qui peinent à s'adapter aux nouvelles conditions du marché. À cet égard, de nombreux facteurs contraignants expliquent les faibles niveaux de productivité agricole au sein de la sous-région. Parmi les facteurs limitatifs, on peut citer la faible application des technologies modernes et des intrants à l'agriculture, l'insuffisance des infrastructures de transport, de stockage et d'énergie et des installations d'irrigation, ainsi que la persistance d'importantes pertes après récolte. Outre les faibles niveaux de productivité, les chaînes de valeur agricoles sont sous-développées dans les régions de la CEDEAO comme dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne. Les chaînes de valeur de l'agro-industrie restent relativement petites par rapport à l'agriculture à petite échelle dans la sous-région. Le rapport entre la valeur ajoutée de l'agro-industrie et la production agricole en amont est d'environ 0,6 dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne (Schaffnit-Chatterjee, 2014). Seul un segment plus restreint de producteurs agricoles a accès au capital, à la technologie et à la logistique, et s'engage dans une agriculture commerciale à plus grande échelle et est capable d'exploiter les avantages potentiels des chaînes de valeur agricoles transfrontalières développées.
Face à cette baisse, la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), en collaboration avec la Commission de l'Union africaine (CUA) et les partenaires au développement, a élaboré les Lignes directrices de l'UA pour le développement des chaînes de valeur agricoles régionales en Afrique, qui ont été approuvées lors de la troisième session ordinaire du Comité technique spécialisé (CTS) de l'Union africaine sur l'agriculture, le développement rural, l'eau et l'environnement . en octobre 2019. Les Lignes directrices servent de cadre qui fournit aux décideurs politiques des États membres, ainsi qu'aux Communautés économiques régionales (CER), des principes et des outils pour informer et guider lors de la formulation de politiques visant à promouvoir un processus de développement agricole viable et durable en Afrique à travers la promotion des chaînes de valeur agricoles régionales.
Le projet de renforcement des capacités des États membres à développer des chaînes de valeur agricoles régionales sera mis en œuvre par la CEA, en étroite collaboration avec le Secrétariat de la CEDEAO, en vue de promouvoir l'application des Lignes directrices de l'UA pour le développement des chaînes de valeur agricoles régionales en Afrique pour l'amélioration du commerce intra-régional des produits agricoles dans la région de la CEDEAO, en particulier en Côte d'Ivoire et au Ghana.
Objectif de l'atelier
L'objectif de ces ateliers est de donner aux parties prenantes des chaînes de valeur du cacao et du riz l'occasion d'examiner et de donner leur avis sur les deux rapports dans le cadre du processus de validation du développement des chaînes de valeur transfrontalières en Côte d'Ivoire et au Ghana.
Plus précisément, l'atelier vise à :
- Présenter aux parties prenantes le projet de rapport d'étude de l'évaluation du développement des chaînes de valeur transfrontalières du cacao et du riz en Côte d'Ivoire et au Ghana.
- Discuter et examiner les ébauches des rapports d'étude avec les commentaires et les suggestions des participants pour finaliser le rapport d'étude.
- Examiner les recommandations proposées pour renforcer les chaînes de valeur du cacao et du riz sur la base de l'examen des cadres politiques, réglementaires et institutionnels en Côte d'Ivoire et au Ghana.
- Générer un consensus parmi les intervenants sur les prochaines étapes pour concrétiser les constatations et les recommandations des deux documents.
Date et lieu
L'atelier aura lieu dans chaque pays.
- En Côte d'Ivoire, l'atelier aura lieu le 14 août 2025, à Abidjan.
- Au Ghana, l'atelier aura lieu le 20 août 2025 à Accra.