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Neuvième Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique

Vers une transition juste créatrice d'emplois, de prospérité et de résilience climatique en Afrique : tirer parti de l'économie verte et bleue
13 septembre, 2021 - 17 septembre, 2021

Contexte

Les changements climatiques, la dégradation de l’environnement et la perte de biodiversité ont alimenté les récents débats sur la relation entre développement et durabilité. Ces débats trouvent un écho dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, les Modalités d’action accélérées des petits États insulaires en développement et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui ont tous été adoptés en vue de promouvoir le bien-être humain tout en assurant la santé de l’environnement et des écosystèmes. Les changements climatiques sont devenus le défi le plus pressant en ce qu’ils entravent la réalisation des objectifs de développement durable et des aspirations, buts et cibles de l’Agenda 2063. Il est essentiel que les objectifs de l’Accord de Paris sur les changements climatiques soient atteints si l’on veut réaliser ces aspirations en matière de développement.

Contributions déterminées au niveau national

Alors que les pays africains sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques et qu’ils sont en fait gravement touchés par ce phénomène, ils ont également présenté des propositions d’actions climatiques ambitieuses dans leurs contributions déterminées au niveau national, mais dans l’attente d’un soutien conditionnel.

Leur ambition n’est pas égalée par celle des pays développés, ce qui donne lieu à des tensions dans les négociations sur la mise en oeuvre de l’Accord de Paris. Ces tensions se sont manifestées lors de la vingt-cinquième session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, au cours de laquelle les parties ne sont pas parvenues à un accord dans un certain nombre de domaines, dont, notamment, la mise en oeuvre de l’article 6 de l’Accord de Paris. Ces tensions ont notamment permis à la notion de « transition juste » de gagner en importance dans les considérations de politique climatique en Afrique.

Résilience et rétablissement après la pandémie de coronavirus (COVID-19) : défis et perspectives

L’actuelle pandémie de COVID-19 a provoqué des millions d’infections et de décès dans le monde. De nombreux systèmes de santé publique ont été mis à rude épreuve, tandis que les fermetures et autres mesures de confinement ont fait des ravages dans l’économie mondiale. Il ne fait aucun doute que les répercussions de la pandémie se feront sentir pendant de nombreuses années et qu’il en faudra autant pour les comprendre pleinement. Parallèlement, une énorme quantité d’informations, y compris la désinformation et les théories du complot, s’est répandue plus vite que la pandémie elle-même, entravant l’efficacité des réponses et l’adoption de changements sociaux et comportementaux susceptibles de prévenir la propagation de la maladie. Cela a provoqué la confusion et la méfiance des gens, compromis les efforts collectifs, notamment les campagnes de vaccination, et mis des vies en danger. L’ONU a reconnu le phénomène, qu’elle qualifie d’ « infodémie ». Bien qu’il ne soit pas nouveau, ce phénomène a augmenté de façon spectaculaire pendant la crise de COVID-19. Pendant ce temps, une « infodémie » permanente sur les changements climatiques a rendu difficile pour le grand public de trouver des informations fiables et précises sur les causes et l’impact de ces changements. Cependant, malgré les défis sanitaires et économiques sans précédent qui découlent de la crise du COVID-19, la pandémie en cours offre également des possibilités pour une transition juste, en Afrique et au-delà.

Objectifs de la neuvième Conférence sur les changements climatiques et le développement en Afrique

La Conférence est convoquée en vue de lancer un débat à l’échelle du continent sur ce que devrait être une transition juste et une relance verte pour l’Afrique, et d’élaborer les cadres requis pour soutenir les pays africains dans leurs efforts de conception et de mise en oeuvre de solutions dirigées par l’Afrique pour une relance verte, une transition juste et une résilience climatique qui favorisent la prospérité, la création d’emplois décents et l’intégrité environnementale, tout en renforçant la voix et l’action du continent dans les négociations mondiales sur le climat. Plus précisément, elle vise à :

  • Mobiliser les voix africaines pour soutenir une action mondiale urgente et ambitieuse sur les changements climatiques ;
  • Soutenir le renforcement du niveau d’ambition des contributions déterminées au niveau national et faciliter les discussions sur les moyens de mobiliser les ressources nécessaires pour permettre aux pays africains d’atteindre leurs objectifs de contribution, promouvoir l’économie verte et bleue et réaliser les objectifs connexes ;
  • Discuter des mécanismes de calcul des coûts de la transition et débattre de la manière dont cette transition devrait être financée et dont l’Afrique peut récolter les bénéfices découlant d’un cadre de transition juste et pertinent pour l’Afrique ;
  • Faire le point sur les défis et les perspectives découlant de la pandémie de COVID-19 et discuter de la manière dont ils peuvent être exploités par les pays pour parvenir à des solutions climatiques exploitables pour l’Afrique et les petits États insulaires en développement ;
  • Réfléchir au parcours du continent dans les négociations mondiales sur le climat et définir des stratégies pour renforcer la position de l’Afrique dans ce processus, notamment en s’appuyant sur les enseignements tirés dans le cadre de la réponse mondiale à la pandémie de COVID-19.

Participants

Un large éventail d’intervenants participera à la Conférence, notamment :

  • Des décideurs et des technocrates, notamment des parlementaires africains, des représentants des ministères africains chargés des finances et de la planification économique et des membres du Groupe africain de négociateurs sur les changements climatiques ;
  • Les membres de l’initiative « Recherche sur le climat pour le développement en Afrique », ainsi que des universitaires et des scientifiques d’institutions de recherche, d’universités et de centres climatiques régionaux ;
  • Des membres d’organisations de la société civile, notamment celles représentant les femmes, les agriculteurs, les jeunes, les populations autochtones, les personnes handicapées, les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et les réfugiés ;
  • Des décideurs des collectivités locales, des villes et des régions ;
  • Des partenaires de développement ;
  • Des représentants d’organisations internationales ;
  • Des acteurs du secteur privé.